Les douleurs du genou et la course à pied
La douleur dans la partie avant, ou antérieure, du genou est souvent due à une anomalie de l’articulation fémoro-patellaire et appelée “genou du coureur”. L’articulation fémoro-patellaire est l’endroit où la rotule glisse le long du fémur pendant le mouvement du genou. C’est l’une des blessures les plus courantes liée à la course à pied. Le terme médical pour cette affection est le syndrome de douleur fémoro-patellaire.
Bien que le genou du coureur ait de nombreuses causes sous-jacentes. Le symptôme le plus caractéristique est la douleur à l’avant du genou, autour ou derrière la rotule, en particulier lors de mouvements tels que la course ou l’accroupissement, ou en cas d’assise prolongée. Elle est plus fréquente chez les personnes qui sollicitent de manière répétée l’articulation fémoro-patellaire dans le cadre de sports qui impliquent la course à pied.
L’anatomie du genou
La rotule repose sur l’avant de l’articulation du genou et aide les quadriceps (grands muscles de la cuisse) à redresser le genou en offrant un avantage mécanique, similaire à l’action d’un système de poulie. En flexion et en extension du genou, la rotule glisse le long d’une rainure située à l’extrémité du fémur, appelée rainure trochléenne. Dans le syndrome de douleur fémoro-patellaire, la douleur résulte d’un stress accru entre la rotule et le fémur.
De nombreux facteurs peuvent influencer la façon dont la rotule et le fémur se déplacent l’un par rapport à l’autre.
Causes et facteurs de risque pour le genou du coureur
Le genou du coureur peut être causé par plusieurs facteurs, dont l’un des suivants ou une combinaison de ceux-ci :
Erreurs d’entraînement : une augmentation soudaine du volume ou de l’intensité de l’entraînement peut exercer une contrainte excessive sur l’articulation fémoro-patellaire. De même, un temps de récupération insuffisant ou un travail excessif en côte peuvent avoir le même effet.
Surmenage et sur-entraînement du genou : les périodes prolongées d’utilisation et d’entraînement intensif peuvent provoquer le genou du coureur, même chez les athlètes les plus conditionnés, si un temps de récupération adéquat n’est pas prévu. Par exemple, un coureur de fond qui termine une semaine d’entraînement particulièrement rigoureux peut développer une douleur au genou.
Blessure : une blessure à la cheville, à la hanche ou au genou peut modifier la biomécanique du genou. Ce qui finit par entraîner des symptômes au niveau du genou du coureur.
Faiblesse focale : des muscles de la cuisse ou de la hanche faibles ou sous-développés peuvent faire en sorte que l’articulation fémoro-patellaire subisse un stress plus important lors de l’activité. Avec le temps, cela peut entraîner le développement du genou du coureur.
Un poids corporel excessif : le surpoids peut provoquer un stress indésirable sur les genoux. Lorsque l’on marche sur un terrain plat, chaque pas exerce une pression sur les genoux égale à une fois et demie le poids du corps d’une personne.
Raideur : Les quadriceps (haut de la cuisse), les gastrocnémiens (mollet), la bande iliotibiale (à l’extérieur de la cuisse) ou les ischio-jambiers particulièrement raides peuvent prédisposer quelqu’un à courir en sur-sollicitant le genou.
Sexe : les femmes courent un risque accru de développer un genou de coureur, car elles ont des hanches plus larges et un alignement des genoux différent de celui des hommes.
Certains facteurs liés au mode de vie peuvent également augmenter les chances d’un individu de développer un genou de coureur. Par exemple, une personne dont la profession exige de s’accroupir fréquemment, sera plus susceptible de développer un genou de coureur.
Symptômes du genou du coureur
Les principaux symptômes du genou du coureur peuvent comprendre :
Douleur à l’avant du genou : un mauvais alignement de la rainure fémorale et de la rotule peut provoquer une douleur à l’avant du genou ou sur les côtés de la rotule. Une personne peut ressentir une douleur au repos et une douleur plus intense et/ou aiguë lors de l’utilisation du genou.
Crépitation du genou : certains mouvements peuvent provoquer une sensation de grincement ou de craquement dans le genou, connue sous le nom de crépitation du genou. Ce symptôme se produit généralement après des périodes de repos prolongées, par exemple en sortant du lit le matin. La crépitation peut s’atténuer ou disparaître pendant l’utilisation.
La douleur s’aggrave lorsqu’on bouge : les personnes souffrant de genou de coureur ressentent souvent des douleurs, lorsqu’elles se déplacent vers le haut ou vers le bas, comme lorsqu’elles s’accroupissent brusquement à partir d’une position debout ou lorsqu’elles montent des escaliers. Cette douleur s’atténue lorsque l’activité cesse. Gonflement du genou : bien que ce ne soit pas unique au genou du coureur, un gonflement de l’avant du genou peut se produire, signalant une inflammation. Ce gonflement peut entraîner une mobilité réduite, ainsi qu’une douleur accrue dans de nombreux cas.
Raideur après le repos : les personnes souffrant de genou de coureur peuvent constater que des périodes prolongées de flexion du genou, comme en voiture ou assis à un bureau, entraînent une augmentation de la raideur et une exacerbation des symptômes de douleur.
source : https://www.sports-health.com/sports-injuries/knee-injuries/what-you-need-know-about-runners-knee
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